Période de l’occupation coloniale
La situation privilégiée de Grand-Popo suscita l’intérêt et la convoitise des explorateurs européens. D’où l’empressement et la rivalité entre Allemands et Français pour conclure des traités d’amitié et de protectorat avec les Chefs locaux.
Nous lisons dans “Histoire de Grand-Popo” par A.S. TID- JANI extrait de “Afrique en guerre” N°82 du 8 Août 1943 le témoignage que voici :
“C’est en 1881 que les Popos demandèrent le protectorat de la France. Ce ne fut que quatre ans plus tard qu’ils obtinrent satisfaction. En Avril 1885, le Commandant Supérieur des établissements français du Golfe de Guinée donna l’ordre au Lieutenant de vaisseau PORNAIN de venir établir le protectorat français sur les Popos.
PORNAIN quitta le Gabon à bord du navire “La Mésange”, et arriva en rade de Cotonou le 8 Avril. Il débarqua à Grand-Popo le 10. Le traité de protectorat de la France a été signé le 12 Avril 1885, entre le prince DJODO résidant à Agbannankin, Hèvè et Hounsoukouè.
Le 15 juillet 1885 le Commissaire Impérial FALKENTAL, en résidence à Zébé (Anèho au TOGO) fait accepter un protectorat allemand sur le royaume. D’où protestation des princes et chefs :
- DJODO, Prince de la famille royale.
- DJADJA, Chef de la plage de Grand-Popo
- CACAJOU, 2ème chef de la plage de GRAND-POPO
- HOUESSOU GNANMLIN, FATONDJI et DJANTA, tous trois princes de la famille royale. Cette protestation signifiait le rejet du protectorat allemand.
Le 11 Décembre 1885 a été ratifié l’acte final du traité de protectorat de la France entre E. PIATTET et J. BONOU, et les princes DJODO et HOUESSOU GNANMLIN.
Précisons que le royaume Xwla est un territoire placé sous protectorat français, et non une conquête coloniale.
De la gloire au déclin de la ville
Située entre la lagune et la mer, Grand-Popo avait supplanté Ouidah et Agoué. Sa rade foraine offrait des possibilités plus sûres que celle de Ouidah et de Cotonou. Cette situation avait fait de cette bourgade, un centre commercial important, une petite ville florissante ayant drainé une population considérable de commerçants, de fonctionnaires et d’artisans.
Sa position a très tôt attiré les explorateurs européens qui se sont installés sur la côte.
C’est vers 1850 que les premières maisons commerciales furent installées à Grand Popo.
Une infrastructure portuaire avait été mise avec l’implantation de nombreuses maisons comme : CICA, Cyprien Fabre et Cie de Marseille, Mante Frères et Borelli de Régis Ainé, AfriqueCongo, OutreMer, Lecomte Coton colonial, John Holt, John Walkden, Swanzy J.B. Ollivant, Volber et Brohn de Hambourg, Godelt, Prangott Zollner et Cie … etc.
Avec cette structure commerciale, il y eut une intense activité dominée déjà par les mêmes compagnies et factoreries que celles qui existaient à Ouidah. Ainsi GrandPopo reçut une partie de la classe bourgeoise commerçante d’origine brésilienne, et autres nationalités en place à Ouidah. C’étaient les AKIBODE, d’ALMEIDA, GOMEZ, Féliciano de SOUZA dit Tossou Tela, SASTRE, AJAVON, GNANSOUNOU … etc, qui initiés aux affaires, servaient d’intermédiaires entre les compagnies européennes et les agriculteurs des campagnes et les pêcheurs dispersés dans les villages.
La ville se développa dans ce contexte
Les gens attirés par les bénéfices substantiels qu’offrait le commerce des produits agricoles viennent s’y fixer. Une bourgeoisie locale composée de commerçants et d’intellectuels ou interprètes s’installe.
Après avoir connu une vie économique très florissante entre les années 1905 et 1940, ce centre urbain va amorcer graduellement un déclin.
Le déclin de ce centre vient en partie du choix de Cotonou comme capitale économique, avec la construction de son wharf. Le drainage des produits qui autrefois se faisait par cette rade foraine, fut détourné sur Cotonou. Ce transfert a entraîné progressivement le départ des commerçants et agents. De plus, la population autochtone suivra le mouvement, puisque les Xwla et Xwéla reconnus intrépides canotiers étaient recrutés pour les services du wharf.
Par ailleurs, la ville est menacée par les éléments naturels. Le littoral est fortement attaqué par l’érosion marine et lagunaire. Les infrastructures socio-administratives, commerciales, et les habitants sont engloutis par la mer.
Aujourd’hui, plus rien ne reste de ce centre autrefois prospère. Les ruines, les maisons ou magasins délabrés évoquent encore le passé prestigieux de cette ville grouillante d’hommes.
Extrait des actes du 4ème congrès de l’Association NONVITCHA.
j aime ma famille union fait la force
C’EST LA FAMILLE HOUESSOU QUI FAIT PARTIE DE LA FAMILLE DE DIEU AU NOM PUISSANT DU SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST .AMEN
Houessoukhaled@gmail.com Je suis le PRINCE DU GRAND POPO ET j’aime ma famille et j’aime GRAND POPO